Histoire des cadets

“Le soldat n’est pas un homme de violence, il porte les armes et risque sa vie pour des fautes qui ne sont pas les siennes. Son mérite est d’aller sans faillir au bout de sa parole tout en sachant qu’il est voué à l’oubli” 

Antoine de St Exupéry « Terre des Hommes »                                                                                                                                                                                                                                                                 

Le 1^er mai 1955 est crée dans chaque Région militaire un Centre d’Instruction du Train (C.I.T.) rattaché à un Groupe de Transport.

 

En 6^ème Région ce C.I.T. rattaché au 512^ème Groupe de Transport devient autonome le 16 novembre 1955 par suite du départ en Tunisie de ce Groupe. Il prend alors l’appellation de Centre d’Instruction du Train n°6 puis celle de Centre d’Instruction du Train n° 156 le 1^er février 1956 (C.I.T. 156). (Source : Inspection du Train, 5 octobre 1976)

En 1961, une décision ministérielle stipule que les engagés volontaires seront regroupés en un seul et même centre d’instruction.
Les engagés volontaires de l’Arme du Train seront formés au CIT 156 quartier Fabvier à Toul Ecrouves puis par changement de dénomination le 1^er janvier 1973 au 126^ème Régiment du Train.
Pour marquer leur différence avec les appelés du contingent incorporés dans cette même unité, le chef de corps de l’époque baptise ces jeunes engagés volontaires du nom de Cadets.

Cette dénomination sera suivie d'un numéro dans l'ordre chronologique de formation des pelotons :
- cadets 1 à 110 de 1961 à 1970
- cadets 1 à 59 A-B-C de 1971 à 1975
- cadets 1à 5 de 1975 à 1976.
Ce qualificatif a sans doute été attribué en raison de l’âge de ces jeunes, qui, dès 18 ans, après avoir obtenu le consentement de leur représentant légal, pouvaient à l'issue des tests passés en Centre de Sélection, souscrire un contrat d’engagement au titre de l'Arme du Train, dont beaucoup n'en maîtrisaient pas tous les aspects. Il paraît utile de rappeler que depuis 1792, en France, la majorité légale était fixée à 21 ans. Elle sera ramenée à 18 ans le 5 juillet 1974.

Pendant près de 15 ans, soit de 1961 à 1976, ce seront plus de 6 000 jeunes engagés qui seront formés au CIT 156 puis 126° RT. Certains poursuivront une carrière militaire, venant de ce fait assurer la relève de leurs anciens ayant participé à plusieurs conflits et en particulier aux campagnes d'Indochine et d’Algérie. Ces jeunes cadets deviendront par la suite la ressource en Cadres qui assurera l'ossature de l'Arme du Train. Pour d’autres, au terme de leur contrat initial, ils rejoindront la gendarmerie, la police, les douanes ou diverses administrations.

Le 126^ème Régiment du Train (RT) est constitué le 01/01/1936 à Toul à partir des Escadrons Automobiles de Réserve Générale (EARG) de métropole (120, 121, 122,124 et 125). Il est renforcé de deux compagnies mises sur pied par le Centre de Mobilisation du Train (CMT) n° 24 de Bicêtre, et donne naissance au 126^ème Groupe de Transport de Personnel (GTP) à la mobilisation de 1939. Il est cantonné dans l’Aisne puis en Lorraine du sud à partir du 10/11/1939. Il sera dissout le 16/02/1940, ses moyens seront répartis entre d’autres GTP.

Le 126^ème RT est crée le 01/01/1973 à Toul par changement d’appellation du Centre d’instruction du Train (CIT) 156 il prendra les missions nationales et régionales d’instruction. Il sera dissout le 31/07/1976, ses missions et moyens passeront au 516^ème RT.

Le vol élevé rappel l’insigne des unités de l’armée de l’armistice mais le caractère distinctif et ici représenté uniquement par le sigle du corps. La roue dentée est évoquée seulement par ses dents, au nombre de huit, ce qui est rare à l’époque mais conforme à l’attribut officiel. Le 126^ème RT a repris à sa création les traditions du 126^ème EARG formé à Toul le 01/01/1939 et dissous au début de la guerre 1939.